Les chondroprotecteurs dans l'alimentation du cheval - Horse Nutrition Project

Les chondroprotecteurs dans l’alimentation du cheval

Les structures des articulations, des tendons et des ligaments sont complexes, comprenant divers types de tissus et régies par des mécanismes d’homéostasie spécifiques. Le cartilage articulaire se compose de chondrocytes, de collagène et de protéoglycanes. Quant aux tendons et ligaments, ils sont presque entièrement formés de fibres de collagène organisées en faisceaux.

Les recherches actuelles sur les chondroprotecteurs en médecine équine sont limitées et manquent souvent de participants pour être concluantes. Cependant, des résultats prometteurs ont été observés, notamment grâce à l’utilisation de modèles in vitro et par extrapolation des données de la médecine humaine. Il est à espérer que de futures études in vivo seront développées chez les équidés.

problème articulaire chez le cheval

Les glycosaminoglycanes

À partir d’une molécule de glucose, l’organisme produit de la glucosamine phosphate qui est ensuite convertie en N-acétylglucosamine. Cette dernière est transformée, après plusieurs réactions, en chondroïtine sulfate. Ce processus fait partie de la voie métabolique des glycosaminoglycanes ou hexosamines. La chondroïtine sulfate s’associe alors à une structure d’acide hyaluronique et de chaînes protéiques pour constituer les protéoglycanes.

Les protéoglycanes jouent un rôle crucial dans le liquide synovial en assurant la lubrification des articulations, et dans le cartilage, ils contribuent à sa capacité élastique.

🧬 La glucosamine

La glucosamine est un monosaccharide aminé. Des chercheurs ont évalué trois formes de glucosamine commercialisées : le sulfate de glucosamine, le HCL de glucosamine et la N-acétylglucosamine dans un modèle équin in vitro de dégradation du cartilage. Seuls le sulfate de glucosamine et le HCL de glucosamine ont inhibé efficacement et de manière similaire la dégradation du cartilage articulaire. Lors d’une inflammation articulaire induite chez de jeunes chevaux, l’administration orale préventive de glucosamine a réduit cette inflammation. Sa principale qualité est sa capacité à se convertir en chondroïtine via la voie des hexosamines.

🧬 La chondroïtine

La chondroïtine combat la dégradation du cartilage en aidant à sa réparation, en particulier dans les cas de syndrome d’ostéochondrose articulaire et d’arthrose. Elle réduit aussi partiellement la production de cytokines pro-inflammatoires. Des études ont montré une réduction de la douleur articulaire et une amélioration de la mobilité tant en médecine humaine qu’équine, en utilisant un complément combiné de glucosamine et de chondroïtine.

🧬 L’acide hyaluronique

Son rôle principal est d’assurer la lubrification au niveau des articulations. Sa principale voie d’utilisation est l’injection intra-articulaire avec de bons résultats. Par voie orale, les études ne s’accordent pas sur son efficacité et sa biodisponibilité est sujette à caution.

Le Chondrovit est un allié précieux pour toutes les affections locomotrices chez le cheval. Les propriétés analgésiques et anti-inflammatoires de l’harpagophytum améliorent le confort des chevaux blessés ou souffrant d’arthrose. L’harpagophytum est combiné avec de la glucosamine, de la chondroïtine, des bêta-glucans et de la vitamine E pour accélérer les processus de réparation.


Le collagène et le méthylsulfonylméthane (MSM)

🧬 Le collagène

Le collagène est une trame protéique présente dans quasiment tous les organes. Il existe plusieurs types de collagène, par exemple les chondrocytes (cellules du cartilage) synthétisent principalement du collagène de type II et les fibroblastes (cellules tendineuses, ligamentaires…) produisent du collagène de type I et III.

C’est du collagène de type II d’origine animale que l’on retrouve principalement dans les compléments alimentaires pour chevaux. Son efficacité, son mode d’absorption et sa biodisponibilité restent encore à prouver.

🧬 Le méthylsulfonylméthane (MSM)

Le MSM est une grosse molécule sulfurée que l’on retrouve en faible quantité dans le tissu conjonctif. On lui attribue de nombreuses vertus : anti-inflammatoires, analgésiques et antioxydantes. Les études à son sujet sont fortement contradictoires et il est impossible dans l’état actuel des connaissances d’en tirer des conclusions sur son efficacité chez le cheval.

La phytothérapie

Une multitude d’extraits de plantes sont susceptibles d’avoir des effets intéressants sur le système locomoteur. Leur utilisation est souvent issue de tradition séculaire humaine mais leurs avantages commencent à être étudiés en médecine vétérinaire. Face à des problèmes chroniques, dont bon nombre de boiteries en sont le parfait reflet, la phytothérapie peut apporter une aide non négligeable.

🌿 Harpagophytum procumbens

L’ harpagophytum, une plante rampante trouvée uniquement en Afrique australe, est surnommée « Griffe du diable » en raison de la forme de son fruit, qui est une enveloppe ligneuse parsemée de petits crochets. Ces fruits s’accrochent aux sabots du bétail, causant irritation et nervosité, d’où leur nom évocateur.

Inscrite à la pharmacopée française, l’harpagophytum utilise des racines de deux à trois ans. Son composé actif, l’harpagoside, est un hétéroside et la racine doit contenir au moins 1,2 % de ce principe pour répondre aux normes de la pharmacopée européenne.

Cette plante a prouvé ses effets anti-inflammatoires dans divers modèles animaux par l’inhibition des leucotriènes. Les résultats les plus probants ont été observés dans le traitement de pathologies chroniques, avec des effets comparables à ceux de la phénylbutazone sans effets secondaires pour l’estomac.

Elle améliore significativement le confort et la souplesse articulaire, bien que les effets ne soient manifestes qu’après environ dix jours.

En médecine vétérinaire, elle est principalement indiquée pour la gestion alternative des troubles locomoteurs chroniques chez le cheval.

🌿 Curcuma Longa

Le curcuma, largement cultivé en Asie, est reconnu depuis longtemps dans la pharmacopée traditionnelle chinoise. À l’instar du gingembre, c’est le rhizome qui est utilisé. Ses principes actifs se répartissent en deux catégories : les composés huileux, qui comprennent des monoterpènes et des sesquiterpènes (tels que le zingibérène, le curcumène, l’α et le β-turmérone), et les curcuminoïdes, un ensemble de curcumine et de ses dérivés.

La curcumine est réputée pour ses propriétés anti-inflammatoires, antioxydantes, cholagogues, hépatoprotectrices et pour sa capacité à réduire le taux de cholestérol. En médecine vétérinaire, elle est recommandée pour traiter les troubles locomoteurs légers et comme soutien dans le traitement des maladies hépatiques.

🌿 Boswellia serrata

Le boswellia serrata, un arbre originaire d’Inde, est connu pour sa résine, obtenue par incision du tronc. Cette résine est particulièrement riche en huiles essentielles aux propriétés diverses : elle a un effet anti-inflammatoire (dépendant de la dose sur la 5-lipoxygenase), analgésique, augmente la transpiration, et possède des effets antibactériens et anti-diarrhéiques. Cependant, les études scientifiques sur l’usage de la résine de Boswellia en médecine vétérinaire sont assez limitées.

Elle est potentiellement indiquée pour les problèmes ostéo-articulaires et les troubles respiratoires.

🌿 Salix alba

Le saule blanc est un arbre fréquent dans nos régions, préférant les zones humides. Il est souvent présent le long des cours d’eau, délimitant les prairies. On récolte l’écorce de ses branches de deux ou trois ans pour la sécher.

Cette écorce, une fois séchée, renferme des tanins catéchiques, de la salicoside et ses composés dérivés. Ces composés sont transformés en acide salicylique dans l’organisme. L’acide salicylique est reconnu pour son effet inhibiteur sur la cyclo-oxygénase et pour réduire la production de prostaglandines.

La valeur thérapeutique du saule blanc a été confirmée cliniquement en médecine humaine, notamment pour ses propriétés anti-inflammatoires et antalgiques. C’est pour cette raison qu’il est considéré comme un remède précieux pour traiter les douleurs articulaires et les troubles de la motricité.

🌿 Zingiber officinalis

Communément appelé gingembre, cette plante herbacée est originaire d’Asie. Elle est principalement cultivée en Inde, Malaisie, Chine, Nigéria et Australie. La partie utilisée est le rhizome, ou partie racinaire de la plante.

Les composants actifs du gingembre sont présents sous forme d’huiles essentielles telles que l’α-zingiberène, le β-sesquiphellandrène, le camphène, le β-bisabolène, le géranial et le néral, ainsi que d’une résine contenant du 6-gingérolet et des gingérones A et B.

Le gingembre stimule la sécrétion de salive et de sucs gastriques, réduit les contractions gastriques, a un effet protecteur sur le foie et inhibe la sécrétion de certaines prostaglandines.

En médecine vétérinaire, il est surtout utilisé pour améliorer le confort gastro-intestinal. Son action sur certaines prostaglandines explique également son utilisation pour les troubles locomoteurs.

🌿 Equisetum arvense

La prêle des champs est courante dans nos régions et croît dans les sols humides des zones tempérées. Ses tiges sont utilisées en phytothérapie. Très riche en silice, elle peut en contenir jusqu’à 10 % dans la tige, et renferme aussi des sels de potassium, des hétérosides et des flavonoïdes.

La prêle est reconnue pour son activité diurétique, attribuable aux sels de potassium et aux flavonoïdes. Elle sert aussi de reminéralisant pour les fractures et est employée dans le traitement des rhumatismes et des troubles articulaires, souvent en combinaison avec d’autres plantes telles que l’harpagophytum.

En alliant les propriétés des plantes et une haute teneur en glucosamine, le Flexwet améliore la souplesse générale de votre cheval.

Sa forme liquide facilite son utilisation chez les chevaux qui n’aiment pas les poudres.


Les vitamines, minéraux et oligo-éléments

Les radicaux libres qui apparaissent inévitablement lors d’atteintes cellulaires aggravent le phénomène invasif initial notamment au sein des articulations où ils dégradent rapidement ses composants comme le collagène et les protéoglycanes.

Toutes les substances antioxydantes, notamment la vitamine C, la vitamine E et le beta carotène, sont donc susceptibles d’être bénéfiques puisqu’elles permettent de protéger les composants articulaires.
La Vitamine C, le cuivre, le zinc et le manganèse jouent également des rôles plus directs car ils sont essentiels à la synthèse normale du collagène et au maintien de l’intégrité du cartilage.

Pour plus de renseignements détaillés, voir les vitamines dans la nutrition équine et les oligo-éléments dans la nutrition équine.

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